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Don d’organes

Se prononcer pour ou contre le don d'éléments de son corps après la mort est très important car de nombreux malades attendent une greffe.
C'est leur grand espoir. Notre solidarité peut faire qu'il devienne réalité.
En lisant ce qui suit, vous comprendrez pourquoi il est très important que vous y réfléchissiez, que vous preniez position et l'indiquiez à votre famille.

Professeur Didier Houssin, Directeur Général de l'Etablissement français des Greffes.

Pour ou contre, prenez position

Le don après la mort

Evoquer sa propre mort est difficile. Il est encore plus difficile d'envisager le don, après son décès, de son corps ou d'éléments de son corps (organes, tissus). Il existe en effet deux types de don.

Le don du corps à la science

Cela revient à léguer son corps à la faculté pour que les étudiants en médecine apprennent l'anatomie. Si c'est votre volonté, vous devez vous mettre en rapport avec la faculté de médecine de votre région qui vous en précisera les modalités pratiques.

Le don d'éléments de son corps qui a trois finalités possibles

Aider la recherche scientifique

Après la mort, des prélèvements peuvent être réalisés pour faire progresser les connaissances biologiques ou médicales.

Connaître la cause médicale du décès

L'autopsie sert à affirmer ou confirmer la cause médicale du décès et à développer ainsi les connaissances médicales. Nul ne peut s'opposer à une autopsie si elle est demandée par la Justice.

Soigner des malades

La greffe permet en effet de prolonger ou d'améliorer la vie de très nombreux malades.

Informations sur le don d'organes et de tissus en vue de greffe

Que dit la loi ?

La loi de bioéthique de juillet 1994 adopte le principe du consentement présumé. Toute personne est considérée consentante au don d'éléments de son corps après sa mort, en vue de greffe, si elle n'a pas manifesté son opposition de son vivant. Si, en cas de décès, le médecin ne connaît pas la décision du défunt, il devra s'efforcer de recueillir le témoignage de sa volonté auprès de sa famille.

Que puis-je faire ?

Si vous êtes POUR le don en vue de greffe

Dites‑le à votre famille pour qu'elle puisse en témoigner.
Inscrivez votre volonté sur un papier libre ou portez une carte de donneur. Celle‑ci n'est pas obligatoire mais elle témoigne de votre décision.

Si vous êtes CONTRE le don en vue de greffe ou d'autopsie, ou de recherche

Dites‑le à votre famille pour qu'elle puisse en témoigner.
Inscrivez votre volonté sur un papier libre ou demandez votre inscription sur le registre national des refus.

Et si je n'ai pas fait connaître ma volonté ?

La loi donne le droit de décider personnellement.
C'est parce qu'elle ignore souvent la volonté du défunt que, dans le doute, sa famille témoigne parfois d'une opposition au don des éléments de son corps en vue de greffe.

Et si le défunt est un enfant ?

Quand une personne mineure décède, seuls ses parents (ou son représentant légal) sont autorisés à consentir par écrit au don d'éléments de son corps en vue de greffe.

Le don d'éléments du corps humain en vue de greffe est‑il gratuit et anonyme ?

Oui. La loi interdit toute rémunération du don de ces éléments. C'est un acte de générosité et de solidarité entièrement gratuit. L'anonymat donneur/receveur est obligatoire. La famille du donneur peut cependant être informée du résultat des greffes par les équipes médicales.

Quelle est la position des confessions religieuses ?

Au nom de la solidarité ou du combat pour la vie, de nombreuses confessions religieuses ont pris position, en France, en faveur du don d'éléments du corps humain en vue de greffe.

Quand peut‑on donner ses organes ?

Uniquement en cas de mort encéphalique (aussi appelée mort cérébrale). C'est le décès provoqué par l'arrêt définitif du fonctionnement du cerveau qui est entièrement et irrémédiablement détruit. La mort encéphalique est très rare (environ 2 000 décès sur 500 000 chaque année en France). Dans ce cas, l'activité cardiaque et la respiration sont maintenues artificiellement. Ce maintien artificiel ne peut durer que quelques heures seulement.

Comment sont attribués les organes ?

Les organes prélevés sont attribués selon des critères principalement médicaux. Comme il y a plus de malades en attente de greffe que d'organes proposés, des règles de répartition fixées par le Ministre chargé de la Santé sont appliquées

En dehors de l'état de mort encéphalique, peut‑on donner des éléments de son corps en vue de greffe après sa mort ?

Oui, certains tissus tels que la cornée peuvent être donnés après tout décès survenu à l'hôpital.

Existe‑t‑il une limite d'âge pour être donneur ?

Oui, pour certaines greffes, l'essentiel étant que les éléments donnés soient sains.

Après l'opération de prélèvement, dans quelles conditions le corps est‑il rendu à la famille ?

Le prélèvement est un acte chirurgical, effectué avec toutes les précautions habituelles. L'aspect extérieur du corps est respecté. Le corps est rendu à la famille qui se charge des funérailles de son parent selon son souhait.

Y a‑t‑il des frais liés au prélèvement pour la famille du défunt ?

Aucun frais lié à l'opération chirurgicale de prélèvement n'est à la charge de la famille, notamment en ce qui concerne le transport du corps et le retour du corps après le prélèvement.

Que greffe‑t‑on ?

Les principales greffes réalisées aujourd'hui sont, à titre d'exemples:
• dans le domaine  des organes,
le rein, le foie, le coeur, les poumons, le pancréas ou l'intestin;
• dans le domaine des tissus,
la cornée, les os, les valves cardiaques, les vaisseaux ou la peau.

Mais ne peut‑on pas également faire don de son vivant ?

Oui, de son vivant, une personne peut, dans des conditions très particulières, faire don d'éléments de son corps en vue de greffe (un rein, plus rarement une partie du foie ou du poumon, de la moelle osseuse ou des cellules).

 

Grâce à une greffe, la vie de beaucoup de malades est prolongée ou améliorée.

Le domaine de la greffe est sous la responsabilité du Ministre chargé de la Santé.

En 1994, la loi a créé I'Etablissement français des Greffes, établissement public national de l'Etat, pour lui confier trois missions prioritaires:

  • Garantir que les greffons prélevés sont attribués aux malades receveurs dans le respect des critères médicaux et des principes de justice.
  • Mettre tout en œuvre pour que chaque malade reçoive le greffon dont il a besoin.
  • Veiller à ce que les greffes soient effectuées avec toute la sécurité possible.

Etablissement Français des Greffes
5 rue Lacuée 75012 Paris

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